Paris for ever
Je ne sais pas si j’écrirai sur le Paris historique, seulement
si le désir se fait sentir, si l’obligation pédagogique me pousse à le faire.
Sinon, je me contenterai d’exprimer mes sensations, mes découvertes, mes
révoltes, mes images insolites, mes contrastes, mes peurs aussi. Cette ville
que je connais bien mais que j’apprivoise sans cesse.
Infidèle, j’ai arpenté d’autres villes mais je n’ai jamais
vécu ailleurs qu’à Paris. Les françaises d’abord : Bordeaux, Saint-Brieuc,
Annecy, Nice, Lyon, Dieppe, Strasbourg, Rouen, Toulouse, Bayonne, Carcassonne,
Honfleur, Bonifacio…
Je suis loin de penser que Paris est la plus belle ville
du monde mais c’est celle que je connais le mieux. La plus semblable à moi, la
plus intime. Je ne suis pas chaque jour émerveillée de sa beauté car elle
m’agace quelquefois pour sa grisaille, sa froideur, son bruit, sa vitesse, sa
misère.
Je suis comme vous, je suis pressée, je ne regarde pas autour de moi.
Je m’engouffre dans le métro bondé, je cours après le bus parce que je suis en
retard à un rendez-vous, parce que je dois me rendre à mon travail… alors mes
pieds décollent des trottoirs et je vais d’un point à un autre sans saveur.
Pour aller chez le médecin, pour faire des courses, pour aller cueillir un visiteur à la gare… Va-et-vient quotidien ! Parfois, souvent, je pousse
jusqu’aux aéroports Orly, Roissy où le mouvement et l’ailleurs sont
omniprésents.